Interopérabilité

Assurer la communication entre des outils différents.

#critères

Capacité de deux logiciels différents à communiquer ensemble ou à accéder aux mêmes données. Sans
interopérabilité, l’utilisateur est prisonnier de son logiciel.
L’interopérabilité est permise par un protocole, un ensemble de règles qu’il faut suivre si l’on veut communiquer.

L’outil utilise-t-il :

  • un protocole qui permet de communiquer avec d’autres outils ?
  • un format ouvert qui permet d’importer ou d’exporter ses données depuis ou vers d’autres outils ?

Aller plus loin

Avec un outil qui n’est pas interopérable, l’utilisateur est prisonnier du fournisseur de l’outil et ne peut pas librement aller vers d’autres outils car le cout de transfert des données est trop important pour que cela soit possible en pratique.

Le protocole, c’est ce qu’on parle avec les autres logiciels (l’interface avec l’utilisateur étant, elle, pour les humain·e·s.).

Seuls les protocoles ont besoin d’être communs : l’Internet n’oblige pas à utiliser les mêmes logiciels, ni à ce que les logiciels aient la même interface avec l’utilisateur. Si je prends l’exemple de deux logiciels qui parlent le protocole HTTP, le navigateur Mozilla Firefox (que vous êtes peut-être en train d’utiliser pour lire cet article) et le programme curl (utilisé surtout par les informaticiens pour des opérations techniques), ces deux logiciels ont des usages très différents, des interfaces avec l’utilisateur reposant sur des principes opposés, mais tous les deux parlent le même protocole HTTP.

La distinction entre protocole et logiciel est cruciale. Si j’utilise le logiciel A parce que je le préfère et vous le logiciel B, tant que les deux logiciels parlent le même protocole, aucun problème, ce sera juste un choix individuel. Malgré leurs différences, notamment d’interface utilisateur, les deux logiciels pourront communiquer. Si, en revanche, chaque logiciel vient avec son propre protocole, il n’y aura pas de communication, comme dans l’exemple du Français et du Japonais plus haut.

Certains services sur l’Internet bénéficient d’une bonne interopérabilité, le courrier électronique, par exemple. D’autres sont au contraire composés d’un ensemble de silos fermés, ne communiquant pas entre eux. C’est par exemple le cas des messageries instantanées. Chaque application a son propre protocole, les personnes utilisant WhatsApp ne peuvent pas échanger avec celles utilisant Telegram, qui ne peuvent pas communiquer avec celles qui préfèrent Signal ou Riot. Alors que l’Internet était conçu pour faciliter la communication, ces silos enferment au contraire leurs utilisateurs et utilisatrices dans un espace clos.

La situation est la même pour les réseaux sociaux commerciaux comme Facebook. Vous ne pouvez communiquer qu’avec les gens qui sont eux-mêmes sur Facebook.

Si les produits de plusieurs concurrents ne sont pas interopérables (à cause de brevets exclusifs, de secrets de fabrications ou pour toute autre raison volontaire ou non), on peut aboutir à une situation monopolistique et un enfermement des usagers.

Le protocole http (utilisé par Internet) ou le protocole ActivityPub utilisé par le Fediverse sont deux exemples réussis d’interopérabilité qui permettent le développement d’écosystèmes en archipels).

Extrait de “C’est quoi, l’interopérabilité, et pourquoi est-ce beau et bien ?”

Ressources complémentaires

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